Skip to content

Le cancer du sein

Notre équipe d’infirmières licenciées et spécialisées peut vous rendre visite à domicile, à votre entreprise ou partout où vous choisissez de nous recevoir

Le cancer du sein, un cancer très fréquent qui fait encore peur

Deuxième cause de mortalité chez les canadiennes avec plus de 5000 décès en 2015, le cancer du sein ou adénocarcinome est une tumeur maligne qui apparait lorsque prolifèrent au niveau du sein des cellules anormales, l’amas de cellules créant alors la tumeur. Le cancer met souvent des années à se développer. D’une grande complexité, le sein a pour but premier de produire le lait qui permettra d’allaiter le nouveau né. Pour faire simple, un sein est composé de glandes, de canaux et de tissu adipeux. Pour aller plus loin, chaque sein est composé d’une glande mammaire possédant plusieurs compartiments, chaque compartiment lui-même composé de lobules ayant pour fonction de produire le lait et de canaux permettant de transporter ce lait jusqu’au mamelon. C’est au niveau de ces lobules (cancers sous l’appellation carcinomes lobulaires) et de ces canaux (cancers sous l’appellation carcinomes canalaires) que se développent le plus fréquemment ces cancers. A noter que ces modifications cellulaires incontrôlées peuvent engendrer des affections qui se guérissent beaucoup plus facilement donc qui sont de moindre gravité. On peut citer:
  • des tumeurs bénignes donc non cancéreuses, le Fibroadénome qu’on retire par chirurgie
  • des kystes
  • une hyperplasie
  • un écoulement au niveau du mamelon
  • une mastose sclérokystique
Lorsque la tumeur révèle des cellules cancéreuses, la gravité du cancer réside dans sa localisation et son évolution. En effet, les adénocarcinomes qui représentent la majorité des cancers, sont:
  • soit très localisés, ce sont les cancers in situ qui ne se propagent pas, les cellules cancéreuses visant alors uniquement les canaux et les lobules (stade 0 de la maladie)
  • soit invasifs (stade 1 à 3), ce sont les carcinomes infiltrants, le cancer touchant alors aux tissus avoisinants avec un risque majeur de métastases (stade 4 de la maladie), le cancer passant du sein aux ganglions lymphatiques et à d’autres parties et organes du corps (foie, os, poumons…)
Dans de très rares cas , le cancer du sein peut aussi toucher les hommes.

Les facteurs de risque du cancer du seins

Il existe plusieurs facteurs de risques influant sur l’apparition de la maladie. On peut citer notamment:
  • le facteur génétique, il existe en effet des gènes de prédisposition à l’apparition du cancer du sein, on dénombre le BRCA1, le BRCA2 et le PALB2, 3 gènes isolés par des chercheurs depuis les années 1990. Une mutation au niveau de ces gènes augmenterait donc les risques de cancer.
  • le facteur familial, la présence de cancers du sein dans la famille (au premier ou au deuxième degré)
  • l’âge est aussi un facteur aggravant, plus de 80% des cancers étant diagnostiqués après 50 ans
  • des antécédents de cancers du seins chez la patiente favorise la survenue d’un nouveau cancer du sein
  • une consommation excessive d’alcool et de tabac
  • des règles précoces (avant 12 ans) ou une ménopause tardive
  • une grossesse tardive ou une absence de grossesse
  • une prise de contraceptifs oraux (ceux contenant de la progestérone et de l’œstrogène)
  • le surpoids et l’obésité
  • la prise d’un traitement d’hormonothérapie substitutive à la ménopause
  • une densité du sein (forte densité mammaire augmentant le risque de cancer du sein)

Les symptômes qui doivent alerter

Un certain nombre de signes cliniques doivent alerter la patiente à consulter son médecin au plus vite afin de diagnostiquer et de traiter le cancer au stade le plus précoce. Les symptômes qui reviennent le plus souvent sont les suivants:
  • la présence d’une masse ou d’une boule au niveau du sein, une masse qui ne disparait pas. L’absence de douleur est aussi un signe caractéristique. La grosseur en question présente une forme irrégulière.
  • des ganglions durs mais le plus souvent indolores au niveau des aisselles signe que les ganglions lymphatiques sont touchés
  • le sein se déforme ou change de taille sans raison apparente
  • une modification de la peau du sein qui se rapproche de la peau d’orange
  • des rougeurs, des démangeaisons au niveau du sein
  • des mamelons qui changent (rétraction, mamelons inversés)
  • une douleur au niveau du sein
  • la présence d’un écoulement, de croûtes au niveau du mamelon
  • des nausées, des douleurs dans tout le corps, une grande fatigue, une toux, une perte de poids et d’appétit, des maux de tête, des troubles visuels… étant souvent le signe d’un cancer qui s’est déjà bien installé
L’auto-palpation par la patiente et la surveillance sont les meilleurs moyens de détection du cancer au stade précoce avant tout examen et diagnostic médical.

Le dépistage et le diagnostic du cancer du sein

Octobre rose, un mois pour se faire dépister
Le dépistage reste la clé de voûte de la guérison du cancer du sein. Dès lors la première des attitudes à tenir chez la patiente est d’être attentive à toutes modifications de ses seins et de procéder à une auto-palpation régulière afin de vérifier la présence d’une masse. De plus, la patiente de plus de 50 ans et de moins de 74 ans devra effectuer une mammographie de dépistage tous les deux ans. Le suivi est donc essentiel. N’hésitez pas à participer au programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS) destiné aux femmes de 50 à 69 ans. Prenez conseil auprès de votre médecin.
Le diagnostic
Le diagnostic a un but double, savoir à quel stade se situe le cancer et quel type de traitement l’équipe médicale devra privilégier en fonction des caractéristiques du cancer. Lors du bilan initial alors que le diagnostic du cancer du sein n’est pas encore posé, le médecin effectuera un examen clinique des seins de la patiente, le médecin en profitant pour retracer tous les antécédents familiaux et personnels de la patiente sans oublier de l’interroger sur les symptômes qu’elle aura pu détecter de son côté. Il complètera le diagnostic avec des examens spécifiques:
  • une mammographie des deux seins
  • une radiographie des deux seins
  • un IRM
  • une biopsie au niveau de la lésion déterminant de façon certaine le caractère cancéreux ou non de la masse incriminée
  • une biopsie au niveau des ganglions lymphatiques
Lorsque les doutes de la présence de cancer sont avérés, on effectuera un certain nombre d’autres examens afin notamment de savoir si le cancer a oui ou non métastasé:
  • un bilan sanguin complet en ciblant notamment les marqueurs tumoraux et la qualité des globules blancs, rouges et des plaquettes
  • des analyses biochimiques sanguines permettant de vérifier le bon fonctionnement des reins, de la fonction hépatique et la propagation ou non du cancer dans les os
  • une échographie du foie
  • une radiographie des poumons
  • une scintigraphie osseuse
  • une biopsie sur la tumeur afin de réaliser une analyse du statut HER2, une protéine située à la surface des cellules, une protéine favorisant la croissances de ces cellules et donc des cellules cancéreuses dans le cas du cancer du sein
  • une analyse des récepteurs hormonaux de type ER (récepteurs d’œstrogènes) et de type PR (récepteur de progestérone) sur la tumeur
Tous ces examens permettent de mettre en place un traitement adapté et efficace!

Les traitements du cancer du sein

En fonction du type de cancer et après discussion avec la patiente, l’oncologue procèdera à:
  • une chirurgie du sein, c’est à dire soit à une mastectomie partielle, la tumeur et une petite partie du sein étant retirée soit à une mastectomie totale, le sein et le mamelon étant complètement retirés. Le médecin décidera de retirer un ganglion lymphatique (exérèse du ganglion sentinelle) ou plusieurs ganglions (curage ganglionnaire) selon les cas. A noter que la patiente se verra proposer une chirurgie reconstructrice du sein à l’issue du traitement.
  • des séances de radiothérapie à savoir des rayons X ou radiations ayant pour but de détruire les cellules cancéreuses, des séances qui viendront toujours compléter la chirurgie.
  • des séances de chimiothérapie en complément de la chirurgie et/ou de la radiothérapie. Cela consiste à s’attaquer aux cellules cancéreuses grâce à un traitement médicamenteux qui est injecté via une veine. La chimiothérapie va alors réduire la taille de la tumeur avant la chirurgie et permettre d’éviter aux cellules cancéreuses de réapparaitre et de se multiplier après la chirurgie. Elle sera notamment utilisée si le cancer a métastasé.
  • une hormonothérapie si le cancer du sein est à récepteurs hormonaux positifs, ce traitement neutralisant l’effet des œstrogènes qui boostent la croissance de la tumeur.
  • l’utilisation de nouveaux traitements comme les thérapies biologiques ciblant certains types de cancer (ceux où la protéine HER2 est présente en grande quantité par exemple)
La survie et les chances de guérison dépendent de nombreux facteurs. (grosseur de la tumeur, localisation…) On estime que les chances de survie pour un cancer détecté au stade précoce (stade 0) est de 100% et de 20% pour un cancer du sein qui aurait métastasé. (stade 4) Le suivi reste essentiel afin de prévenir toute récidive.